Gian Piero Gasperini quitte l’Atalanta pour prendre les rênes de l’AS Roma
Par notre correspondant sportif
C’est une page historique qui se tourne à Bergame. Après huit saisons mémorables à la tête de l’Atalanta, Gian Piero Gasperini s’apprête à relever un nouveau défi de taille : entraîner l’AS Roma. Le technicien piémontais succédera à Claudio Ranieri, qui assurait l’intérim depuis le départ de José Mourinho en janvier dernier.
L’annonce a été confirmée ce week-end par des sources proches du club romain. Le départ de Gasperini, bien que redouté par les tifosi bergamasques, marque la fin d’un cycle d’exception. Arrivé en 2016, l’ancien entraîneur du Genoa a totalement métamorphosé l’Atalanta, en l’installant durablement parmi les meilleures équipes d’Italie et d’Europe. Sous sa houlette, la Dea a notamment atteint une finale de Ligue Europa cette saison – remportée face au Bayer Leverkusen – et disputé à plusieurs reprises la Ligue des champions, avec une demi-finale historique en 2020.
Âgé de 66 ans, Gasperini incarne un football offensif, intense et audacieux, salué dans toute l’Europe. Son passage à Rome s’inscrit dans une volonté de relance du projet sportif des Giallorossi, miné ces dernières années par l’instabilité sur le banc et une identité de jeu fluctuante. Le club de la capitale, qui a terminé à une décevante sixième place en Serie A, espère ainsi tourner la page des années d’incertitudes et miser sur un entraîneur à la philosophie affirmée.
Gasperini retrouvera dans la capitale un effectif talentueux, mais inconstant, autour de figures comme Paulo Dybala, Lorenzo Pellegrini et Gianluca Mancini – qu’il avait déjà dirigé brièvement à Bergame. Il aura également pour mission de faire éclore les jeunes pousses du centre de formation romain, un domaine qu’il a su maîtriser avec brio à l’Atalanta.
La nomination officielle est attendue dans les prochains jours, tout comme la présentation du nouvel entraîneur en conférence de presse. Du côté de Bergame, l’émotion est palpable : Gasperini y laisse un héritage inestimable, à la fois en termes de résultats et d’identité. À Rome, c’est l’espoir d’un nouveau départ qui souffle déjà sur le Stadio Olimpico.
