Malgré un été de ventes importantes et des départs de joueurs cadres, le club de la côte sud anglaise, l’AFC Bournemouth, réalise un début de saison très solide en Premier League.
Sous la houlette de Andoni Iraola, les “Cherries” ont su transformer les impulsions individuelles en résultats et esquisser une ambition inattendue cette saison.
Un contexte de reconstruction assumée
Après avoir cédé plusieurs éléments structurants, Bournemouth s’était préparé à une période de transition. Selon les bilans, le club a vendu des joueurs majeurs et remodelé son effectif. Pourtant, même dans cette situation, le club parvient à afficher un visage compétitif.

Le contraste est saisissant : si l’on attendait une phase de consolidation uniquement, Bournemouth met en place une dynamique positive, alliant rigueur défensive et vitesse en contre. Par exemple, lors du match contre Nottingham Forest, on note que « Antoine Semenyo et Justin Kluivert ont été des éléments clés de l’attaque, fournissant vitesse et finition. »
Quatres noms ressortent particulièrement dans l’analyse de cette bonne entame de saison :
Justin Kluivert : L’ailier néerlandais, arrivé il y a déjà un peu de temps à Bournemouth, continue à assumer un rôle moteur.
Antoine Semenyo : Le Ghanaïen est devenu un point d’ancrage offensif régulier. Sa signature sur le long terme au club reflète la confiance portée en lui.
Eli Junior Kroupi : Le jeune Français est une révélation. Après ses performances en Ligue 2, il a su s’intégrer rapidement en Premier League : « Il a ouvert son compte but pour Bournemouth en égalisant à la 93ᵉ minute contre Leeds ». L’entraîneur Iraola souligne son efficacité : « Il est très bon finisseur. Il doit s’adapter car il vient de la Ligue 2, c’est un grand saut. »
Marcus Tavernier: l'ailier anglais a passé un cap avec les cherries ou il est devenu un élément clé depuis le départ de Dango Ouattara pour Brentford qui avait réalisé une excellente saison l'an passé. Tavernier a compris qu'il devait élever d'avantage son niveau, joueur très plaisant à voir jouer.
L’alchimie entre ces quatres joueurs mêle expérience, puissance physique et fraîcheur. Cette complémentarité contribue à l’équilibre de l’attaque.
Un système cohérent et une cohésion qui fait la différence
L’équipe de Bournemouth affiche non seulement des individualités, mais également une structure collective forte. Le coach Andoni Iraola déploie un style caractérisé par un pressing haut, des transitions rapides et une réactivité offensive. L’illustration concrète : le schéma probable face à Nottingham Forest faisait figurer Kluivert et Semenyo aux avant-postes, avec Kroupi en soutien.
Cette mise en place permet à Bournemouth, même en l’absence de certains cadres, de ne pas subir mais d’attaquer le match. Le club transforme un potentiel handicap (vente de joueurs) en opportunité.
Si tout va bien jusqu’à présent, plusieurs défis restent à surmonter :
Maintenir la régularité dans un championnat extrêmement compétitif.
Gérer la pression interne et externe qui monte avec ces résultats.
Protéger et développer le jeune Kroupi sans brûler les étapes.
Assurer que les pertes de l’été ne se fassent pas ressentir à mi-saison, notamment dans la profondeur de l’effectif.
Le fait est que Bournemouth réalise un très bon début et semble en avance sur ses propres prévisions. Le potentiel d’ambition s’affirme.

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En somme, l’AFC Bournemouth illustre parfaitement l’idée que, dans le football moderne, reconstruire ne signifie pas nécessairement régresser. Grâce à un bon équilibre entre cadres établis (Kluivert, Semenyo, Tavernier) et une percée inattendue (Kroupi), le club affiche une trajectoire ascendante. Reste à voir s’il pourra tenir ce niveau sur la durée.