West Ham s’enlise, Crystal Palace s’envole
Premier League – 5e journée. Nouvelle désillusion pour West Ham, battu à domicile par Crystal Palace (1-2), ce samedi au London Stadium. Le club londonien, englué dans la zone rouge, voit son entraîneur Graham Potter plus que jamais menacé.
Le calvaire continue pour les Hammers. Défaits pour la quatrième fois en cinq rencontres, les coéquipiers de Jarrod Bowen n’ont pas su enrayer une spirale inquiétante qui les maintient à la 18e place du classement (3 points). Et le ciel pourrait encore s’assombrir en cas de succès d’Aston Villa, concurrent direct, dimanche à Sunderland.
Des supporters en colère
Le malaise ne se limite pas à la pelouse.
Avant le coup d’envoi, plusieurs milliers de supporters ont exprimé leur mécontentement aux abords du London Stadium. Derrière une banderole accusatrice – «Sold our Soul. 15 years of destroying West Ham United» – ils ont fustigé la direction, David Sullivan et Karren Brady en tête, pointant le manque de vision à long terme, l’abandon d’Upton Park en 2016 et une politique jugée méprisante envers les abonnés.
Une fragilité défensive persistante
Comme trop souvent cette saison, West Ham a payé au prix fort sa faiblesse sur coups de pied arrêtés. À la 37e minute, Jean-Philippe Mateta, opportuniste, a converti de la tête un corner prolongé par Marc Guéhi, dont la première tentative avait heurté la transversale (0-1).
Le London Stadium a brièvement retrouvé espoir après la pause, lorsque Jarrod Bowen, capitaine exemplaire, a égalisé d’une tête décroisée (49e, 1-1). Mais l’embellie a été de courte durée. Tyrick Mitchell, parfaitement placé, a redonné l’avantage aux Eagles d’une volée sèche à bout portant (68e, 1-2), scellant le sort de la rencontre.
Palace surprend, Potter vacille
Toujours invaincu cette saison (deux victoires, trois nuls), Crystal Palace s’invite provisoirement dans le Top 4, confirmant son excellent début de campagne. Les hommes d’Oliver Glasner affichent une solidité et une confiance qui contrastent avec la fébrilité des Hammers.
À l’inverse, Graham Potter, nommé en janvier dernier avec l’ambition de redonner un souffle au club, voit sa situation s’assombrir semaine après semaine. Sa marge de manœuvre se réduit, alors que la pression des supporters et des résultats s’accroît inexorablement.
West Ham s’avance désormais vers une semaine décisive. Entre la menace sportive et la colère populaire, l’avenir de Potter semble suspendu à un fil.