Donald Trump signe un décret qui pourrait empêcher les supporters sénégalais et ivoiriens d’aller à la Coupe du monde 2026
Le président des États-Unis, Donald Trump, a signé mardi 16 décembre une proclamation élargissant les restrictions d’entrée sur le territoire américain. Cette mesure inclut désormais, parmi les pays soumis à des restrictions partielles de visa, le Sénégal et la Côte d’Ivoire — deux sélections africaines qualifiées pour la Coupe du monde de football 2026.
L’expansion de cette politique migratoire s’inscrit dans un ensemble de restrictions visant au total 39 pays, dont plusieurs en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient, qui seront partiellement ou totalement interdits d’entrée aux États-Unis à partir du 1ᵉʳ janvier 2026. Les autorités américaines justifient ces restrictions par des préoccupations liées à la sécurité nationale et à des taux jugés élevés de dépassement de visas.
Des restrictions qui ciblent les visas touristiques
Concrètement, la proclamation signée par la Maison-Blanche suspend ou limite l’entrée de ressortissants de ces pays pour la plupart des catégories de visas non-immigrants, notamment les visas touristiques et d’affaires habituellement utilisés par les supporters souhaitant se rendre aux États-Unis.
Cette décision ne s’applique pas aux joueurs, aux staffs techniques ni à leurs familles, qui continueront d’être autorisés à entrer sur le sol américain dans le cadre de leurs activités professionnelles ou familiales liées à la compétition.
Un impact direct sur la présence des supporters à la Coupe du monde
La Coupe du monde de la FIFA 2026, co-organisée par les États-Unis, le Canada et le Mexique, débutera en juin 2026. Le tournoi se déroulera notamment dans plusieurs villes américaines, ce qui signifie que la majorité des matchs impliquant le Sénégal et la Côte d’Ivoire se joueront sur le sol des États-Unis.
Dans ces conditions, les supporters sénégalais et ivoiriens risquent de ne pas pouvoir assister à ces rencontres, à moins de se rendre dans des villes hors des États-Unis — par exemple lors de matchs programmés au Canada — ou de bénéficier d’exceptions spécifiques aux restrictions.
Une mesure déjà controversée
L’extension du « travel ban » aux supporters de deux nations participantes à la Coupe du monde suscite déjà des réactions, notamment parce qu’elle intervient à quelques mois de l’événement et touche des pays présents dans la phase finale du tournoi. Les critiques pointent la coïncidence entre une politique migratoire stricte et un grand événement sportif international, sans que des modalités claires ne soient encore établies pour les ressortissants concernés.
Les autorités américaines ont toutefois indiqué que certaines catégories — dont les détenteurs de visas déjà délivrés ou certains visiteurs jugés dans l’intérêt national — pouvaient bénéficier d’exemptions au régime de restrictions imposé par la proclamation.