La Ligue 1 française traverse une période de turbulences économiques, principalement en raison des difficultés rencontrées par ses diffuseurs. Après la défaillance de Mediapro en 2020, la Ligue de Football Professionnel (LFP) a conclu un accord avec DAZN, attribuant à ce dernier les droits de diffusion de huit matchs sur neuf par journée pour un montant de 400 millions d'euros par saison. Cependant, DAZN peine à atteindre ses objectifs d'abonnés, avec seulement 500 000 abonnés à ce jour, loin des 1,5 million attendus. Cette situation compromet la rentabilité de l'investissement de DAZN dans la Ligue 1.
Parallèlement, beIN Sports, détenteur des droits pour un match par journée moyennant 100 millions d'euros par saison, n'a pas encore effectué son premier paiement. La chaîne conditionne ce règlement à la possibilité de co-diffuser son match avec un autre diffuseur, une demande qui n'a pas encore été satisfaite.
Selon des informations récentes, DAZN envisagerait de ne pas honorer sa prochaine échéance de paiement prévue le 15 février 2025. Si cette menace se concrétise, cela pourrait aggraver la situation financière déjà précaire de nombreux clubs de Ligue 1, qui dépendent fortement des revenus des droits télévisés.
Face à ces défis, la LFP a inclus une clause dans son contrat avec DAZN, stipulant que si le diffuseur n'atteint pas 1,5 million d'abonnés d'ici décembre 2025, le contrat pourrait être résilié. Cette mesure vise à protéger les intérêts du football français, mais elle souligne également l'incertitude qui plane sur l'avenir de la diffusion de la Ligue 1.
En conclusion, la Ligue 1 est confrontée à une crise économique majeure, exacerbée par les difficultés de ses diffuseurs à rentabiliser leurs investissements. Cette situation pourrait avoir des répercussions significatives sur la stabilité financière des clubs et sur l'ensemble de l'écosystème du football français.